Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, madame la rapporteure générale, mesdames et messieurs les députés, nous nous retrouvons une dernière fois pour clore l’automne budgétaire par l’examen en lecture définitive du projet de loi de finances pour 2016 et du collectif budgétaire.
Puisque c’est notre dernière rencontre de l’année et que nous avons passé deux mois sur ces deux textes, je ne reviendrai pas sur leur contenu que vous connaissez bien.
Mais je voudrais profiter de cette dernière prise de parole pour faire un bilan des douze derniers mois.
Rappelez-vous la situation l’an dernier à la même époque : on nous disait que le déficit allait augmenter ; que les impôts ne rentraient pas dans les caisses de l’État ; que nous ne serions pas en capacité de baisser les impôts comme nous l’avions annoncé. On nous disait même que la Commission européenne allait nous sanctionner de manière imminente.
Aujourd’hui, après douze mois de travail, quelle est la situation ?
Le déficit poursuit sa baisse : je rappelle qu’il est passé de 4,3 % en 2013 à 3,9 % en 2014 ; pour 2015, nous anticipons 3,8 % et nous sommes très confiants sur notre capacité à atteindre cet objectif ; et pour 2016, sous une hypothèse de 1,5 % de croissance et de 1 % d’inflation, nous prévoyons qu’il soit ramené à 3,3 %.
Le déficit public, le déficit de l’État, le déficit de la sécurité sociale sont au plus bas depuis 2008. La dette sociale a même commencé à refluer dès cette année. La dette publique devrait être quasiment stabilisée l’an prochain. La dépense publique, quant à elle, continue à progresser, et c’est normal dans une économie en croissance et dont les besoins en santé, en pensions de retraites, en formation sont importants ; mais elle progresse à un rythme historiquement bas car nous finançons les nouveaux moyens par des économies sur les dépenses non prioritaires.
En un mot, la situation des finances publiques s’améliore. Il ne s’agit pas de tomber dans le triomphalisme,…