Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous examinons donc aujourd'hui, en nouvelle lecture, la proposition de loi visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre.
Votée par notre assemblée en première lecture en octobre dernier, elle a par la suite été rejetée par nos collègues sénateurs dans une équation politique quelque peu surprenante – vous vous en souvenez tous.
Le rapporteur François Brottes a néanmoins cherché, dans sa rédaction nouvelle du premier article de ce texte, à apporter des réponses aux questions qui s'étaient fait jour, mais aussi, et c'est bien là l'essentiel, à conserver à la loi son objet initial : initier la démarche qui, pendant toute la législature, conduira la France à adopter une autre approche de sa consommation d'énergie.
Cet objectif a souvent été énoncé, malheureusement sans succès, tout simplement parce que, pour l'atteindre, il ne faut se satisfaire ni de déclaration, ni d'exhortation ; il ne faut pas davantage se contenter de réglementer. Non, il faut adopter une attitude pédagogique qui, par l'incitation et l'encouragement, permette aux Français prennent conscience de cette nécessité et, petit à petit, l'assument et l'intériorisent jusqu'à adopter naturellement un comportement de consommateurs sobres d'énergie. Lire est un acte simple ! Et pourtant les pédagogues pourront vous dire à quel point il est complexe d'apprendre à lire !
Que n'a-t-on entendu à propos de ce texte ! Complexité, usine à gaz, vintage, intrusif… À toutes ces critiques – j'y reviendrai –, je réponds d'abord que seuls ceux qui ne veulent rien faire n'inventent rien, que la complexité peut servir parfois de simples desseins…