Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 9 décembre 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous sommes heureuses, Danielle Auroi, et moi d'accueillir conjointement M. Michael Roth, secrétaire d'État aux affaires européennes de la République fédérale d'Allemagne, et M. Harlem Désir, secrétaire d'État aux affaires européennes auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international. C'est la seconde fois que M. Roth accepte cet exercice fort utile, qui nous permet d'entendre le point de vue de l'Allemagne sur les dossiers européens.

Nos contacts avec nos homologues allemands sont fréquents, et plusieurs d'entre nous étaient à Berlin la semaine dernière pour remercier l'Allemagne de la solidarité dont elle fait preuve à notre égard, notamment en votant au Bundestag les mesures d'aide que nous avions demandées au titre de l'article 42-7 du traité sur l'Union européenne. C'est, plus largement l'ensemble du peuple allemand que nous remercions pour ses témoignages d'amitié, et je tiens à dire que nous avons été touchés par les fleurs et les bougies déposées devant l'ambassade de France.

Nous allons consacrer cette audition au prochain conseil européen, qui doit se tenir les 17 et 18 décembre, dont l'ordre du jour se compose de quatre sujets extrêmement lourds : la lutte contre le terrorisme, la crise des réfugiés, le référendum britannique et l'Union économique et monétaire.

Je ne m'attarderai pas ici sur la question du terrorisme sinon pour dire que l'Allemagne consent à nos yeux un effort important en mobilisant mille deux cents militaires pour lutter contre Daech, en joignant l'une de ses frégates au groupe aéronaval, en mettant à la disposition des services de renseignement des satellites et des Tornado et en fournissant enfin aux forces de la coalition des capacités de ravitaillement en vol. Au-delà de cette aide et des remerciements que nous vous devons, nous avons néanmoins encore des progrès à faire pour parvenir à une analyse commune de la menace, et j'aimerais, monsieur Roth, votre opinion sur cette question.

Au sujet de la crise des réfugiés, les journalistes allemands n'ont pas eu la délicatesse de mon homologue Norbert Röttgen et n'ont pas hésité à me demander ce que la France comptait faire pour accueillir davantage de réfugiés. J'aimerais là aussi vous entendre tous les deux sur la façon dont nous devons nous y prendre pour mettre en oeuvre le programme européen de relocalisation et organiser les hotspots, qui font, me semble-t-il, l'objet d'un plan franco-allemand.

En ce qui concerne enfin le Royaume-Uni, le président du Conseil européen Donald Tusk a répondu à la lettre que lui avait adressée David Cameron en des termes qui restent encore, à ce stade, assez généraux. Il sera sans doute difficile de parvenir à un accord lors du prochain Conseil mais je souhaiterais que vous nous détailliez l'un et l'autre les positions française et allemande sur les quatre principaux sujets de revendications du Premier ministre anglais.

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