Monsieur le directeur général, la capacité d'influence d'un pays s'exerce d'abord grâce aux hommes Il est grandement regrettable que la France ait considérablement réduit la voilure en matière de coopération technique – il ne reste plus que quatre cents experts techniques auprès des gouvernements étrangers nous avez-vous dit.
Je suis frappé par la complexité d'un système qui vous incite à mobiliser des crédits européens pour que notre pays les réinjecte ensuite dans des projets internationaux. Sachant que cet argent européen est le nôtre, et qu'il revient chez nous pour repartir, avouez que ce circuit a quelque chose d'ubuesque !
Par ailleurs, je ne suis pas certain que la multiplication des agences soit un gage d'efficacité. La balkanisation de l'État ne garantit pas la meilleure coordination possible en matière de politique étrangère. Tout dépend évidemment du contenu des contrats d'objectifs, mais je m'interroge vraiment sur ce modèle à la suédoise.