Je serai très rapide, au risque d'être un peu caricatural.
Sur l'ingérence de l'État, j'attendrai d'être attaqué en diffamation, et j'appellerai comme premier témoin de moralité M. Gattaz…
En ce qui concerne la méthodologie, l'espace neutre ne me paraît pas un point crucial. Ce que nous ne souhaitons pas, c'est l'intervention d'un tiers.
Je me suis déjà exprimé sur les interférences entre régime de base et régimes complémentaires. Nous craignons surtout que l'État ne se serve de l'exemple des régimes complémentaires pour relever l'âge légal de départ.
S'agissant de l'« ubérisation », ceux qui parlent encore quelquefois de lutte de classes ne perdent pas espoir : j'ai lu que les chauffeurs d'Uber cherchaient à construire un collectif afin de défendre leurs intérêts. Nous avons donc encore de beaux jours devant nous.
S'agissant enfin de l'intégration des régimes AGIRC et ARRCO dans le champ des lois de financement de la sécurité sociale (LFSS), je signale simplement que la Cour des comptes rappelle dans son rapport que ces régimes ont économisé, en vingt ans d'efforts, 192 milliards d'euros, tandis que la CNAV accumulait une dizaine de milliards d'euros de déficits.