Intervention de Antoine Herth

Réunion du 15 décembre 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Soit ; permettez-moi donc de reformuler ma question. La situation de la ferme France en 2015 est-elle un accident de parcours, ou reflète-t-elle un changement de paradigme ? De nouvelles exigences de concurrence nous sont-elles imposées de l'extérieur ? Si c'est le cas, il faut en effet mener un travail prospectif sur dix ou quinze ans pour décomposer les coûts de production des différentes filières agricoles – et chacun sait qu'elles sont extrêmement diverses en France. Autre question à étudier : celle de la part de pouvoir d'achat que les consommateurs consacrent à l'alimentation. En France, elle s'élève à 12 % ; en Allemagne, à 7 % seulement. Les filières agricoles et agroalimentaires sont prises en étau entre l'ensemble des coûts de production – y compris la valorisation qualitative, que nous aborderons lors de l'examen de la proposition de loi de Mme Brigitte Allain – et la diminution des débouchés, puisque les dépenses d'alimentation sont en baisse.

Enfin, je ne peux qu'approuver la démonstration que vous venez de nous faire concernant la photosynthèse et l'utilisation du carbone stocké dans les végétaux. Un caillou demeure dans la chaussure, néanmoins : pour qu'il y ait photosynthèse, il faut certes du soleil, des plantes et des sols, mais il faut aussi de l'eau. Certains propos tenus au cours de la dernière campagne électorale laissent penser que la marche arrière est enclenchée en matière de maîtrise de l'eau. Or, dans certaines régions, la disponibilité des nappes aquifères pour l'irrigation est une condition sine qua non du développement d'une agriculture plus vertueuse et conforme aux engagements pris lors de la COP21. Que pouvez-vous nous en dire ?

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