L'été dernier, monsieur le ministre, lors de la crise de l'élevage, vous aviez annoncé une refonte de la fiscalité agricole à l'occasion du projet de loi de finances rectificative. Or, de votre propre aveu, vous n'avez agi que sur trois points : la DPA, les méthaniseurs et l'extension de la mesure de suramortissement à l'ensemble des coopératives agricoles. La fiscalité agricole est pourtant l'un des grands enjeux de notre agriculture. À ce stade, hélas, il n'y a aucune « refonte » de cette fiscalité.
Dans le marché mondialisé que nous connaissons, le prix du lait correspond à 60 % du prix des produits laitiers transformés. Comment nos éleveurs et producteurs laitiers vont-ils vivre les mois et les années à venir alors que le prix du lait est à la baisse ? La fin des quotas, annoncée il y a quelques années, a été mal préparée au niveau européen et au niveau national. L'accompagnement par l'État de la mise en oeuvre des contrats sera-t-il aussi méticuleux qu'il est nécessaire ?
Sans doute le problème est-il moins aigu dans les coopératives laitières…