Les attentats du 13 novembre dernier ont suscité le même choc en France que les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Ces attaques sont des actes de guerre diffuse ; elles nous obligent à concevoir une doctrine de sécurité globale dépassant la stricte sécurité militaire. Ce continuum entre sécurité intérieure et sécurité extérieure nous conduit à nous interroger sur les moyens de mieux anticiper les risques et sur les défaillances de nos services de renseignement dans le combat contre le djihadisme de troisième génération. Pour renforcer l'efficacité de nos services, vous avez évoqué la fusion des services, le renforcement de la coopération européenne et la définition d'un plan de déradicalisation efficace. Mais les services de police et de gendarmerie avaient une tradition de surveillance du territoire ; ne pensez-vous pas qu'il convient de réorienter leurs missions vers cet objectif ?