Depuis 2012, avant les attentats, nous avons recréé le renseignement territorial, car il était apparu que la fusion entre les renseignements généraux et la direction de la surveillance du territoire était cause de difficultés. Que pensez-vous de la reconstruction de ce service ? Son maillage, qui ne peut être que progressif puisque les nouveaux agents doivent être formés, est-il suffisant ? Faut-il, selon vous, en revenir aux méthodes des anciens renseignements généraux – renseignement politique exclu, bien sûr ? Comme ma collègue Geneviève Fioraso, je pense la diversification des recrutements insuffisante ; l'infiltration est un exercice particulièrement compliqué, et il est nécessaire de s'adjoindre les compétences linguistiques quand elles existent. À l'invitation du département d'État, j'ai visité cet été le Centre national du contre-terrorisme, où l'on ne pratique que l'analyse. Peut-on imaginer la création d'un service analogue en France ou considérez-vous que l'organisation actuelle des services suffit ?