Ma question, à laquelle s'associe ma collègue Béatrice Santais, qui a dû partir, porte sur l'immobilier de tourisme en montagne. La moitié du parc d'hébergement touristique y a été bâtie il y a plus de 30 ans ; son vieillissement a été accentué par la qualité parfois médiocre de la construction, par des locations intensives et par le manque d'entretien. Parallèlement, les attentes des clientèles évoluent : aux passionnés de ski se sont jointes des familles qui veulent des activités diversifiées et un meilleur confort. Il résulte de cette situation, comme sur le littoral, la multiplication des « lits froids » ; ne pourrait-on imaginer d'utiliser ces hébergements vides pour loger les travailleurs saisonniers ?
Les dispositifs successifs d'investissement locatif défiscalisé dans les résidences de tourisme proposés depuis de trop nombreuses années aux contribuables, tel le régime fiscal Censi-Bouvard, n'ont pas eu les effets escomptés. De ce fait, le « syndrome du volet clos » est devenu courant et on est en passe de voir se former des « friches touristiques » à quelques centaines de mètres de parcs nationaux qui font notre fierté. Dans le rapport qu'elles ont remis au Premier ministre, nos collègues Bernadette Laclais et Annie Genevard ont proposé des mesures visant à faire évoluer le dispositif Censi-Bouvard ; considérez-vous, monsieur le ministre, qu'il existe d'autres solutions ?