Oui, l'absentéisme scolaire existe, et toutes les études montrent d'ailleurs qu'il constitue un premier signe de décrochage. Là est véritablement le danger pour la collectivité, car c'est une perte de richesse collective et de progrès que de laisser des élèves au bord du chemin. C'est bien dans cet esprit que, pour notre part, nous abordons la question de l'absentéisme : d'abord et surtout en fonction de l'intérêt de l'enfant, dont le respect est inscrit dans une convention internationale dont la France a la fierté d'être signataire depuis plus de vingt ans.
À cet égard, la loi dite Ciotti prenait en quelque sorte la question à l'envers. En agitant la menace de la sanction financière, vue comme la punition des parents considérés irresponsables, elle laissait délibérément de côté l'aspect scolaire du comportement absentéiste. Il nous faut, bien au contraire, traiter d'abord de cet aspect scolaire, tout en en reconnaissant les composantes multiples. C'est ce à quoi s'attache désormais le ministre de l'éducation nationale et, bien entendu, la ministre de la réussite éducative que je salue à nouveau. Nous soutenons, bien évidemment, cette démarche.