Intervention de Maina Sage

Séance en hémicycle du 11 janvier 2016 à 21h30
Débat sur l'évaluation de la politique d'accueil touristique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, permettez-moi, en ce jour de rentrée parlementaire, de vous adresser mes meilleurs voeux ainsi qu’aux membres de nos équipes qui sont présents ce soir avec nous. Ia orana i te matahiti api.

Nous sommes réunis ce soir pour parler de l’accueil touristique. L’accueil, c’est l’entrée en matière, ce sont les premières secondes, la découverte d’une destination. C’est fondamental pour que le séjour de nos clients soit réussi.

La France est un pays extrêmement bien positionné pour la politique touristique : le secteur du tourisme a représenté 7,4 % du PIB en 2014. Néanmoins nous sommes concurrencés par d’autres destinations, notamment en Europe pour la France hexagonale. Nous devons donc tenir la distance et améliorer l’accueil, en France hexagonale mais aussi dans les outre-mer.

Nos territoires d’outre-mer sont souvent oubliés dans les politiques touristiques nationales et je tiens à remercier le ministère en charge du tourisme d’avoir intégré au sein du Conseil de promotion du tourisme un atelier consacré aux outre-mer. Cela a été pour Gabriel Serville, député de Guyane, et pour moi l’occasion de travailler sur ce sujet pendant plusieurs mois avec vos équipes, d’identifier, comme l’ont fait nos collègues rapporteurs, les forces et les faiblesses de nos territoires et de voir de quelle manière nous pouvions mieux intégrer une stratégie nationale.

Nos territoires d’outre-mer font bel et bien partie de la France mais, de là-bas, nous avons souvent l’impression que nous ne sommes pas intégrés dans les politiques publiques. Néanmoins, dans les bilans dressés par mes prédécesseurs, on retrouve de nombreux points communs sur les problématiques rencontrées, les objectifs à atteindre, les points à développer. Dans nos territoires d’outre-mer, nous passons aussi un peu à côté du développement actuel dans notre espace régional puisque nous sommes tout de même proches de ces destinations émergentes que représentent les BRICS.

Ce que je souhaite vous demander ce soir, monsieur le secrétaire d’État, c’est une mise à jour sur les conclusions du rapport que nous avons rendu. Elles ont fait l’objet de 27 propositions qui ont été actées par M. Fabius et doivent faire l’objet de mesures très concrètes. Pourriez-vous nous tenir informés plus régulièrement de l’avancée des travaux ?

Nous avons mis en exergue le désenclavement de nos territoires, le problème de l’obtention des visas, notamment pour le tourisme de croisière, l’accueil dans les aéroports, les infrastructures aéroportuaires, les infrastructures routières, les quais, qui font partie des outils nécessaires à un meilleur accueil au sein de nos destinations.

Il y a aussi la place que doit jouer le cluster Atout France. Nous avons souhaité que, dans une réflexion plus globale, il puisse assister les acteurs locaux dans la mise en oeuvre de stratégies cohérentes par bassins régionaux et que cela soit relayé beaucoup plus facilement au niveau national, avec une cohérence globale pour établir une stratégie presque ultramarine du développement touristique.

Enfin, le dernier point, qui concerne plus particulièrement la Polynésie française, porte sur la formation, point qui a aussi été retenu au niveau national. Nous avons appuyé l’idée de créer des écoles régionales d’excellence. La Polynésie possède d’ores et déjà un lycée hôtelier, avec des formations au BTS et à une licence professionnelle. Nous souhaiterions bénéficier du fameux fonds Fabius qui a été annoncé pour transformer cette école au niveau régional, améliorer les formations et assurer finalement l’excellence hôtelière à la française.

Il ne faut pas négliger la force que peuvent représenter nos territoires pour contribuer au rayonnement international de la France. C’est un point majeur. Nous souhaitons que l’on aide les territoires d’outre-mer mais nos territoires peuvent aussi contribuer à la stratégie nationale.

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