Monsieur le député, vous avez souligné l’importance des auberges de jeunesse. Avant de parler de leur avenir, je rappellerai qu’elles ont aussi une histoire puisqu’elles sont nées au début du XXe siècle, autour d’une idée belle, généreuse et novatrice : permettre aux jeunes de découvrir le monde en apprenant à se connaître les uns les autres. Elles ont été les lieux privilégiés des premiers congés payés sous le Front populaire et, vous l’avez rappelé, Léo Lagrange, alors sous-secrétaire d’État aux sports et à l’organisation des loisirs, a favorisé leur essor.
Initialement réservées aux jeunes, elles sont désormais ouvertes à tous les voyageurs qui cherchent une atmosphère conviviale et des prix attractifs, et constituent une alternative pour de nombreux groupes d’étudiants, d’amis, pour beaucoup de familles et de couples. Les dortoirs ont disparu au profit de chambres, plus conviviales mais aussi plus confortables – chambres pour quatre personnes, chambres doubles, avec salle de bain.
La jeunesse qui voyage est particulièrement sensible aux pratiques écologiques et favorisant le développement durable. Les auberges les plus récentes ont intégré cette exigence. On pourrait à cet égard citer de nombreux exemples.
Ce mode d’hébergement aux principes éthiques et responsables valorise l’environnement et les territoires ; il met en oeuvre des modes de gestion respectueux de tous, favorise les rencontres, le brassage social, les vacances pour tous. Il s’inscrit donc aussi dans l’économie sociale et solidaire.
Parfois, plusieurs types d’offre sont combinés au sein d’un même établissement : une auberge de jeunesse peut ainsi proposer à la fois une offre classique d’hébergement en chambre collective, de l’hôtellerie et des suites. Le Gouvernement soutient totalement cette évolution. Elle plaît et incite à s’approprier ce mode d’hébergement. Ainsi, l’auberge Les Piaules, récemment ouverte à Belleville, constitue l’un des tout premiers projets touristiques innovants soutenus par la Banque publique d’investissement, en totale cohérence avec le souhait du Gouvernement que les investissements se renforcent dans le secteur du tourisme en général comme dans celui du tourisme social. Les auberges de jeunesse s’inscrivent donc pleinement, monsieur le député, dans la priorité accordée au tourisme par ce gouvernement.