La montagne française, chacun le sait, apporte beaucoup à la France : 9 milliards d’euros par an de chiffre d’affaires, 5 milliards d’euros d’investissements touristiques, 100 000 emplois et 15 % du chiffre d’affaires du secteur touristique français.
Mais la montagne française souffre : elle souffre beaucoup en ce moment, non seulement du manque de neige mais aussi du transfert de la compétence des offices de tourisme. La valorisation de notre patrimoine, de notre art de vivre, de l’authenticité, de la beauté de nos territoires, le renforcement et la formation aux métiers du tourisme, le développement des classes de neige et de découverte, la préservation des capacités d’investissement des communes touristiques, la promotion de la montagne, été comme hiver, le développement de l’agrotourisme sont autant de pistes à suivre pour conforter notre place de leader.
La réhabilitation de l’hébergement et l’accès aux stations sont deux des sujets qui tiennent particulièrement à coeur les députés de ces bancs. Pour répondre aux attentes de la clientèle internationale, nous devons impérativement aider les communes à lutter contre les lits froids et le vieillissement de l’hébergement : il nous faut étendre notre offre et monter en gamme.
Mais nous devons aussi soutenir l’hôtellerie familiale, qui, là encore, peine terriblement. Il faut impérativement accompagner ses acteurs, les aider à se moderniser et à répondre aux normes d’accessibilité. Ils sont l’histoire et l’âme de nos territoires de montagne.
S’agissant de l’accès à la montagne, le train, moyen de transport collectif et propre, doit être privilégié pour acheminer la clientèle. Tout le monde s’accorde sur ce point, sauf la SNCF, qui supprime les trains de nuits, par exemple entre Paris et Saint-Gervais. La SNCF réduit également les dessertes vers nos stations alpines, vers la Vallée de l’Arve et le Pays du Mont-Blanc. Il lui arrive aussi de promouvoir la Suisse, l’un de nos principaux concurrents. Or Genève, faut-il le rappeler, n’est pas la France ! La SNCF a une mission de service public, de desserte de tous les territoires, une mission au service de ceux qui y vivent et de ceux qui veulent y venir.
Je souhaiterais donc connaître la position du Gouvernement sur ces deux aspects.