L'EPRUS a en effet été plus particulièrement connu à partir du moment où il est intervenu, comme opérateur, lors de la crise de la grippe A(H1N1). Alors rapporteur spécial pour la Commission des finances, j'ai visité l'EPRUS au titre d'un contrôle sur place et sur pièces et j'ai été favorablement impressionné par la façon dont cet établissement public prenait en charge et exécutait les orientations du gouvernement de l'époque. Les opérations de stockage se sont bien déroulées et ce n'était pas une mince affaire. Le pharmacien général en poste à l'époque a fait preuve d'une grande expertise et veillé à la mise à disposition potentielle, sur l'ensemble du territoire, des matériels, des médicaments et des vaccins nécessaires. Vous prenez donc en charge un instrument d'une importance extrême dans la façon dont notre pays doit se prémunir contre les risques non seulement pandémiques mais aussi de bioterrorisme.
Je souhaiterais attirer votre attention sur le stockage des antiviraux, conditionnés soit sous forme de comprimés soit de poudres, que les pharmacies des armées peuvent ensuite rendre rapidement opérationnels. Or leur efficacité est très discutée, notamment pour le Tamiflu. Des questions se posent sur l'opportunité de conserver de tels stocks, qui sont onéreux et se périment, et que l'on est régulièrement amenés soit à détruire, soit à prolonger en repoussant la date de péremption, ce qui n'est pas très satisfaisant. Je ne peux que vous souhaiter plein succès dans vos différentes missions.