Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 16 janvier 2013 à 10h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Cette audition est programmée le jour même où sont annoncés des résultats négatifs pour le secteur automobile, au-delà du cas de PSA, tandis que nous venons d'apprendre que le site d'Aulnay-sous-Bois est bloqué depuis ce matin par un mouvement social, à la suite des annonces et du début de concertation le concernant. Sur le bilan, tout a été dit avec sérieux par MM. Sartorius et Serris d'une part, par le cabinet SECAFI d'autre part. Sur la réalité de la santé financière de PSA, je répète ce que j'ai déjà dit à M. Varin quand nous l'avons auditionné, nous avons le sentiment d'avoir perdu entre un an et un an et demi, entre mai 2011 et juillet 2012, en termes d'anticipation et de préconisations pour le devenir de l'entreprise et des sites de production, mais aussi pour les salariés concernés. Ces derniers subissent particulièrement ce décalage, dont on a par ailleurs cru comprendre qu'il n'était pas totalement indépendant de préoccupations électorales. Du reste, entre l'annonce en juillet dernier du plan de restructuration et aujourd'hui, nous sommes passés de 8000 à 11 000 postes supprimés…

Ma première question s'inscrit dans le contexte de la signature, la semaine dernière, de l'accord entre le patronat et plusieurs syndicats sur la flexibilité de l'outil de production et la sécurisation des parcours professionnels. Un tel accord aurait-il trouvé à s'appliquer et de quelle manière pourrait-il être appliqué à l'avenir ? La question du dialogue social semble en effet constituer une faille chez PSA et il faut peut-être envisager de nouveaux modes de gouvernance.

Si le sort de l'outil de production d'Aulnay-sous-Bois semble malheureusement scellé, nous sommes par ailleurs loin des engagements qui ont été pris il y a six mois, à savoir qu'aucun salarié d'Aulnay n'irait à Pôle emploi, que 1 500 emplois seraient créés sur le site, au sein d'autres entreprises, et que 1 500 salariés seraient redéployés à Poissy.

Je souhaite aussi insister sur l'enjeu fort que constitue le site de Rennes. Nous en avons discuté à plusieurs reprises avec nos collègues Marie-Anne Chapdelaine et Jean-René Marsac. Le plan de restructuration en cours va-t-il permettre de pérenniser ce site ?

Pour conclure mon intervention, la question de la filière automobile dans notre pays se trouve aujourd'hui posée. Pourra-t-on acheter à l'avenir une automobile produite dans notre pays ? Les questions de mondialisation des processus de production et de différenciation doivent absolument nous interroger.

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