Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 16 janvier 2013 à 10h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Nous ne sommes évidemment pas des spécialistes de stratégie d'entreprise automobile mais nous constatons comme tous que certains paradigmes économiques concernant l'industrie automobile vulgarisés dans les médias nous semblent assez aléatoires.

Par exemple, il y a environ 10 à 15 ans, on lisait régulièrement que seuls les groupes parvenant à produire au minimum 4 millions de véhicules pourraient survivre dans notre économie mondialisée. Ce paradigme a enclenché des vagues de rapprochement de groupes, de fusions, qui peuvent parfois se révéler périlleuses, alors que d'autres groupes, qui ont des stratégies différentes, se portent mieux. Aussi, je voudrais connaitre votre analyse sur ces types d'affirmation que vous semblez valider puisque selon votre rapport, l'avenir de PSA passe nécessairement à moyen terme par une alliance avec un autre grand constructeur mondial.

Ensuite, les commentaires faits sur votre rapport pointent le fait que vous n'avez pas pour mission d'analyser la politique commerciale du groupe PSA alors que, selon certains, ce serait la cause majeure de la crise qu'il traverse. Avez-vous des éléments particuliers à nous donner à ce sujet ? Pensez-vous que la politique commerciale ne joue qu'à la marge ? Cette dernière question s'adresse plus particulièrement à M. Emmanuel Sartorius.

Concernant les coût de production et la localisation des entreprises, les observateurs remarquent souvent le fait que le groupe PSA a 40 % de sa production en France contre seulement 20 % pour Renault. L'actualité, avec l'annonce du « choc de compétitivité » – entre nous je trouve ces mots de plus en plus galvaudés –, et l'annonce de la suppression de 7500 emplois par Renault, semble ne pas corroborer cette thèse. Quelles sont vos analyses sur les coûts de production et la localisation des sites concernant les entreprises du secteur automobile ?

Pour terminer, au sujet de l'accompagnement de l'État, Peugeot est une entreprise privé, mais compte tenu du fait qu'elle traverse une crise grave, avec des pertes considérables et un plan social, nous sommes convaincus que le Gouvernement doit agir avec tous les leviers dont il dispose. Il s'est efforcé de limiter les pertes, notamment avec l'apport de la garantie d'État pour répondre aux attaques de la filiale bancaire PSA Finance, qui était attaquée. Mais ce soutien de la part du Gouvernement ne pourrait-il pas être renforcé pour aider PSA à passer un cap douloureux, avec des contreparties plus fortes en termes d'emplois, de localisation des unités de production et d'amélioration de la gouvernance ? Pensez-vous qu'il soit opportun d'aller plus loin dans l'accompagnement de l'entreprise, et si oui, comment l'améliorer?

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