Intervention de Pierre Ferracci

Réunion du 16 janvier 2013 à 10h15
Commission des affaires économiques

Pierre Ferracci, président de la société SECAFI :

Je vais essayer de répondre au mieux à quelques questions qui ont brassé un grand nombre de sujets souvent vastes.

Sur l'alliance et la stratégie de PSA, on a eu un accord avec General Motors après avoir eu, il y a quelques années, un échec des négociations avec Mitsubishi. Alors, est-ce que la famille Peugeot, c'est-à-dire l'actionnaire principal, laisse suffisamment de liberté au groupe pour conduire comme elle l'entend sa politique commerciale et d'alliances afin d'assurer sa pérennité, je n'en suis pas certain. Ainsi, le fait de bloquer à 7 % la montée de General Motors au capital de PSA jusqu'à 2022 est très étrange alors que PSA n'a pas aujourd'hui, à l'évidence, les moyens financiers de développer une stratégie autonome compte tenu de ce qu'est l'industrie automobile. Il va falloir que l'actionnaire historique se pose très sérieusement la question de savoir ce qui doit être préféré entre une relative dilution du capital et un freinage des dépenses en R & D.

Il y a également un problème lorsque l'on constate que PSA a diminué ses investissements annuels, les faisant passer de 4 à un peu plus de 3 Mds€ alors que, dans le même temps, le groupe Volkswagen investit plus de 50 Mds€ sur trois ans et investit notamment en Amérique latine autant que PSA sur l'ensemble du globe ; là se pose un véritable problème de taille critique, qui plus est pour un constructeur qui se veut généraliste.

Sur l'accord qui vient d'être passé entre les partenaires sociaux, il est vraisemblable que si les conditions du dialogue social avaient été différentes il y a quelques années, la situation du groupe serait aujourd'hui bien différente. Comme je l'ai dit, nous suivons le groupe PSA depuis 2006. Or, dès cette époque, il y avait de sérieux doutes sur l'avenir du site d'Aulnay : le dialogue n'a pas existé et rien n'a été vraiment fait pour anticiper la reconversion du site ou sa pérennisation à travers son adaptation. Il est vraisemblable en tout état de cause qu'il aurait fallu s'attaquer au problème plus tôt. De manière générale, si l'on pouvait faire au sein du groupe davantage de gestion prévisionnelle des compétences, on aurait sans nul doute davantage de sûreté.

Je vais laisser ma collègue Christine Hoch vous répondre sur les questions chiffrées.

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