Intervention de Christine Hoch

Réunion du 16 janvier 2013 à 10h15
Commission des affaires économiques

Christine Hoch, directrice régionale de la société SECAFI :

Les chiffres que vous avez cités, Mme Bonneton, sont proches de la réalité. L'endettement de PSA est effectivement de 3 Mds€ environ, sachant qu'il s'agit là du chiffre consolidé pour 2010 et qu'il demande donc à être précisé mais le niveau demeure à peu près celui-ci. Ce niveau d'endettement s'explique pour partie par l'érosion des résultats du groupe et par le maintien d'un investissement en R & D de l'ordre de 4 Mds€ : or, vous savez que ce type d'investissements se fait sur le long terme et que, de ce fait, une fois engagés, il importe de les mener au bout sauf à faire une croix sur ce qui a déjà été engagé. Quelques actifs restent à réaliser mais les marges de manoeuvre s'avèrent plus ténues à certains endroits : la situation financière est donc tendue. La notation de l'entreprise par quelques agences a mis notre banque en difficulté, celle-ci ayant eu plus de mal à se refinancer, mettant ainsi en jeu, par voie de conséquence, notre propre activité. Les chiffrages de notre rapport sont assez exacts mais il importe de savoir que certains d'entre eux n'ont été ni validés ni infirmés par la direction.

La R & D est un levier qu'il est difficile d'actionner à court terme mais qu'il est assez tentant d'utiliser compte tenu des masses en jeu. Cela nous conduit à soupeser d'autant plus lourdement nos arbitrages. La question de l'Inde a été posée : il faut à mon sens tirer les leçons des échecs et des atermoiements qui ont eu lieu en Chine ou en Amérique latine pour aborder le marché indien avec d'autant plus d'acuité. Le fait de diminuer nos dépenses en la matière de 4 à 3,3 Mds€ va nous permettre de réaliser 700 M€ d'économies : sera-ce suffisant pour l'entreprise ? Peut-être mais il s'agit là d'un point qui reste à examiner.

Sur le sujet des garanties, il est difficile de s'aligner sur certains autres constructeurs capables d'aligner des coûts d'investissement importants sur ces sujets-là, il est même, dans certains cas, dangereux de le faire car leurs pratiques peuvent s'avérer quelque peu coûteuses.

Sur le coût du travail, nous avons traité de ce point dans notre rapport : je me permets donc de vous y renvoyer, en insistant notamment sur la quote-part de la VAPRF dans l'automobile (valeur ajoutée qu'ajoute le constructeur sur les achats à l'extérieur).

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