Je le dis au nom de notre groupe : nous accueillons avec soulagement cet article du projet de loi de finances rectificative qui vise à assouplir l'accès aux soins des bénéficiaires de l'AME.
Lorsque, en 2011, le Gouvernement avait institué un droit de timbre de 30 euros et une procédure d'agrément préalable par le directeur de la caisse primaire d'assurance maladie, mesure qu'il est impossible d'appliquer, assortie d'une condition de résidence de plus de trois mois, la gauche avait été unanime, à l'unisson de nombre d'associations de terrain, pour dénoncer une aberration en termes de santé et de finances publiques, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Ajoutons que cette mesure n'était pas frappée du sceau de l'humanité.
Vous me permettrez de rappeler à ce propos le rapport d'information du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l'AME, qui a été cité par M. Goasguen, lequel en était l'auteur, avec M. Sirugue. J'ai l'impression qu'il donnait raison à la gauche puisqu'il considérait que « ne pas assurer un accès aux soins primaires à des personnes, particulièrement celles en situation de précarité cumulant les handicaps sanitaires et sociaux, peut conduire in fine la société à devoir assumer des dépenses plus importantes, notamment des dépenses hospitalières ».