Absolument, c'est l'application pure et simple de la réglementation bancaire de l'époque. Si vous prêtez sur de longues durées à un taux fixe, tout en empruntant à court terme, vous courez un risque de taux, et la réglementation bancaire fixait précisément le niveau maximal de la valeur en risque.
Mais, comme personne ne s'attendait à une baisse des taux aussi forte, la conséquence pratique de ce mécanisme est, je le redis, que la liquidation de Dexia va durer extrêmement longtemps.
L'ensemble des cessions des activités opérationnelles ont été réalisées, je l'ai dit. Toutes les activités qui n'ont pas encore été vendues sont mises en résolution, avec deux exceptions, sur lesquelles nous faisons encore des tentatives.
Le périmètre cible du groupe Dexia a été atteint dès 2014. Lorsque nous avions 36 000 collaborateurs, le centre de gravité du groupe se trouvait en Belgique ; en octobre 2011, la partie belge a été nationalisée et rebaptisée Belfius, qui est aujourd'hui la deuxième banque de Belgique. La partie qui était dans l'orbite de Dexia Crédit local (DCL) subsiste ; elle compte aujourd'hui 660 collaborateurs en France, ainsi que diverses entités dans différents pays étrangers. Nous nous efforçons de réduire cette complexité.
Pendant cette période, nous avons considérablement simplifié notre dispositif. Il serait techniquement très difficile de fusionner la société belge cotée, même si sa valeur est symbolique, qu'est la holding de tête, avec Dexia Crédit local, qui est une banque française. Nous avons donc superposé les deux organismes en essayant d'avoir les mêmes mandataires sociaux à tous les niveaux. Cela vaut pour les conseils d'administration comme pour le comité de direction de la banque.
Je vous propose maintenant d'écouter Karel De Boeck, qui a été l'un des dirigeants du groupe Fortis, et qui dispose d'une longue expérience en matière de gestion de banques multinationales.