Intervention de Brigitte Allain

Réunion du 16 janvier 2013 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Jusqu'à présent, l'ensemble des recherches menées sur les OGM ont visé surtout et essentiellement des molécules résistantes aux herbicides ou aux insecticides. Donc, quand M. Houllier parle de pertinence et de légitimité, on peut quand même se poser des questions. Si la recherche publique s'était emparée en temps utile de cette question-là, nous n'en serions pas là aujourd'hui, c'est-à-dire en butte à de grandes incompréhensions.

La question de l'agro-écologie a notamment été évoquée lors d'une journée organisée, sous l'égide du ministre Stéphane le Foll, le 18 décembre dernier. Je serais curieuse de savoir comment la recherche publique, de façon importante et pertinente, répondra à cet objectif de « produire autrement ». Nous savons que l'agriculture n'a plus comme fondement, et c'est bien dommage, l'agronomie. Les champs à explorer sont multiples : l'agro-foresterie, les techniques culturales simplifiées, et la recherche d'autonomie en protéines végétales. Un accompagnement sociologique important des agriculteurs s'avèrera cependant nécessaire. 90 % d'entre eux ne sont pas convaincus. Il suffit d'observer leur attitude vis-à-vis de la directive nitrates. Au lieu de le prendre comme un défi à relever, ils manifestent contre des initiatives et des décisions courageuses du Gouvernement en vue de faire appliquer cette directive. Comment la recherche publique en général, et l'INRA en particulier, vont-ils s'y prendre pour que 90 % des budgets soient alloués précisément à cette agro-écologie plutôt qu'aux bio-technologies comme c'est le cas actuellement ? L'avenir de l'écologie passe précisément par l'agro-écologie.

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