Intervention de Philippe Plisson

Réunion du 16 janvier 2013 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

L'INRA est une institution respectée dans le monde de la recherche publique. On peut s'étonner que concernant les OGM, ce soit un chercheur indépendant, Gilles-Eric Séralini, qui ait rendu publique une recherche portant sur les effets à long terme de ces organismes sur la santé. Doit-on en conclure que l'INRA a une orientation plus économique qu'écologique ?

Sophie Rohfritsch. Je voudrais rappeler que les recherches menées à Colmar l'ont été dans un cadre de concertation particulier : en amont, toutes les associations – notamment de riverains – ont été consultées, grâce à l'action du directeur régional M. Masson. Cela a été quelque chose d'absolument extraordinaire. Cela montre bien que même lorsqu'un projet de recherche intègre en amont la population, on se heurte à des difficultés et on peine à se faire entendre sur le bien-fondé de la démarche. En l'occurrence, il ne s'agissait ni d'une commande privée émanant des industriels ni d'une commande financièrement équilibrée, mais néanmoins le phénomène de l'arrachage, qui a été d'une violence extrême et qui a beaucoup choqué les équipes, des plants concernés a bien eu lieu. Comment dès lors peut-on raisonnablement espérer mener, dans notre pays, ce type de recherche ?

Les collectivités locales, et moi-même, restons très attachées au site de l'INRA à Colmar, qui bénéficie de la présence de la plus grande nappe phréatique d'Europe, parce qu'il s'y crée - grâce au travail des équipes du CNRS, de l'université de Haute-Alsace, des associations agro-environnementales, et d'un CRIT dédié - une osmose dans le domaine de l'agro-environnement, de la qualité et de la santé de la vigne et du vin. Ce véritable biopôle restera performant à l'avenir, sous réserve que les équipes de l'INRA, qui dépendent en partie de la direction de Nancy, soient stabilisées sur ce site de manière définitive. Dans cette optique, nous proposons à l'INRA la signature d'une convention de site, qui aurait le mérite de pérenniser ces équipes, de rassurer les investisseurs et notamment les collectivités, et de faire émerger des pôles d'excellence. Qu'en pense sa présidence ?

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