Intervention de Philippe Martin

Réunion du 16 janvier 2013 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Martin :

Je suis encore député et président du conseil général d'un département, le Gers, qui a été très longtemps le terrain de jeu des semenciers pour des expérimentations privées en OGM. Si je soutiens tout à fait la recherche publique dans ce domaine, je continue de penser, puisque le mot de violence a été employé à propos des arrachages, que la culture d'OGM, entreprise sans en informer les agriculteurs voisins, notamment bio, constitue une autre forme de violence.

J'ai également été chargé par le Premier ministre et les ministres chargés de l'agriculture et de l'écologie d'un rapport sur la gestion quantitative de la ressource en eau. Il se trouve, monsieur le président-directeur général, que sous votre présidence l'INRA a affiché la volonté de développer de nouveaux modèles agricoles, à la fois compétitifs et plus respectueux de l'environnement. La science propose des solutions d'adaptation des systèmes productifs à la raréfaction des ressources, notamment en eau, à des fins d'usage agricole. La vulnérabilité de notre système agricole à la raréfaction de la ressource en eau soulève des problèmes économiques, environnementaux et de conflits d'usage.

Un rapport d'expertise de l'INRA, qui date de 2006, relatif à la sécheresse et à l'agriculture, préconise, avant d'envisager d'accroître la ressource, ce que réclament les agriculteurs irrigants, des stratégies d'adaptation privilégiant les économies d'eau. Il identifie différentes pistes : sélection d'espèces plus résistantes au stress hydrique, mise en place de nouvelles stratégies culturales, dates de semis, cycles longs, et pratiques d'arido-culture favorisant le stockage d'eau dans les sols. En quoi l'INRA peut-elle aider les décideurs publics à mettre en place une gestion durable de l'eau qui préserve les capacités de production et de compétitivité de l'agriculture tout en restaurant le bon état des masses d'eau ?

Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour vous informer que votre audition, dans le cadre de cette mission, permettrait de préciser l'apport scientifique que l'Institut pourrait apporter à la recherche d'un bon équilibre dans la gestion quantitative de l'eau.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion