En préambule et en réaction à certains propos, je voudrais dire que tous les usagers ne sont peut-être pas aussi bien traités dans leur bureau de poste que les députés ne le sont dans celui de l'Assemblée nationale.
Vous voulez faire de La Poste la première entreprise de services de proximité humaine à l'horizon de 2020. Vous voulez améliorer ses performances grâce aux nouvelles technologies, notamment dans le domaine de l'acheminement des colis. Vous nous avez aussi rappelé vos contraintes – le chiffre d'affaires diminue de 600 millions d'euros, le volume de courrier se contracte de 6,5 % – et vos objectifs de baisse de coûts notamment par le biais de réductions d'horaires et de fermetures de bureaux de poste. Chacun dans sa circonscription – comme moi à Châteauneuf-de-Gadagne – peut constater des fermetures. Quand nous protestons, on nous répond qu'il y a d'autres bureaux de poste à trois ou cinq kilomètres. Dans ces conditions, quels services de proximité peut-on offrir, notamment aux personnes âgées ? Dans ma ville de Cavaillon, qui compte 26 000 habitants, vous pratiquez aussi l'optimisation. Il y a moins de contacts avec la population. À cela s'ajoutent les rotations de personnels, notamment des facteurs, évoquées par M. André Chassaigne. Votre objectif de réduction des coûts – que je comprends – s'accompagne donc parfois d'une baisse de la qualité des services. N'est-ce pas en contradiction avec votre ambition de faire de La Poste la première entreprise de services de proximité humaine du pays ?
Enfin, quels sont vos objectifs à moyen terme pour répondre à la concurrence que vous subissez dans les autres pays ?