Cet exemple montre que le phénomène pourrait s'inverser en cas d'alignement de la fiscalité de l'essence sur celle du diesel. Il est regrettable que les entreprises, dont les collaborateurs n'effectuent pas beaucoup de kilomètres, continuent à faire appel à des véhicules diesel, alors que l'utilisation d'un véhicule essence serait plus rationnelle. En revanche, pour les entreprises dont les salariés doivent parcourir beaucoup de kilomètres, le véhicule diesel demeure le plus performant même en cas d'alignement de la fiscalité.
Les entreprises de location de longue durée ont la chance d'être à l'abri de toutes les difficultés économiques, tant nationales qu'internationales. Dans les vingt-sept pays où nous intervenons, nous avons observé que l'utilisation du véhicule d'entreprise via la location de longue durée augmentait. Ce n'est pas parce que les parcs généraux des pays sont en progression, mais parce que la part du parc de location de longue durée croît. Je le répète, nous sommes assez fiers de contribuer à l'amélioration du parc.
Cette évolution est liée à deux facteurs. Le premier est un mécanisme historique, tandis que le second est dû à notre action en tant qu'opérateur de location de longue durée. À l'origine, si les grandes entreprises ont eu recours à la location de longue durée, c'est parce qu'il leur était difficile de gérer elles-mêmes des flottes importantes. Aujourd'hui, toutes les grandes entreprises utilisent la location de longue durée. Leur parc n'augmente pas, il est plutôt rationalisé. Si le parc global augmente, c'est que d'autres utilisateurs interviennent, notamment les entreprises moyennes et, depuis quelques années, les petites entreprises. Dans des pays comme la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas ou la Belgique, l'accroissement du marché est dû à l'intérêt que les petites entreprises et les entrepreneurs témoignent à ce type d'approche : cela préfigure peut-être ce que sera, dans un futur plus ou moins proche, le comportement du particulier lui-même. Ainsi commence-t-on à voir, en Angleterre et dans une moindre mesure en France, des particuliers s'intéresser à des formules locatives – location de longue durée ou location avec option d'achat. Ce phénomène participe à l'accélération du renouvellement des véhicules, permet aux constructeurs de faire tourner les usines et contribue à l'accélération de l'amélioration de la qualité du parc, ce qui in fine est bon au plan écologique.
Nous constatons aussi une augmentation des services associés à nos produits de location de longue durée, comme l'entretien, le véhicule relais, l'assurance, les réparations. Les entreprises s'intéressent de plus en plus à une composante qui contribue à la politique contrôle sanction automatisé (CSA) des entreprises, mais aussi à la nôtre, à savoir le comportement du conducteur. Aujourd'hui, l'élément le plus discriminant en matière de coût d'usage d'un véhicule est la façon dont le conducteur utilise son véhicule : s'il roule vite, il consomme davantage et a plus d'accidents, etc. Conscientes de cet élément et de son impact dans le cadre d'une politique CSA, les entreprises nous demandent comment elles peuvent améliorer le comportement de leurs conducteurs. Dorénavant, tous les acteurs proposent des stages de formation ou de sensibilisation, qui sont régulièrement renouvelés, car on a tendance à oublier les bonnes habitudes.
Nous commençons aussi à investir dans la télématique embarquée. La puissance de cette technologie n'est pas sans susciter des interrogations : ne risque-t-elle pas de se transformer en Big Brother ? On peut évacuer la question pour ne garder que les composantes les plus intéressantes et les plus sociétales.
En résumé, l'augmentation du nombre des services a pour objectif de parvenir à une optimisation des coûts d'usage qui ont un impact considérable sur l'environnement. En effet, si l'on consomme moins, le coût est moindre et la pollution moins importante.