Peut-être faut-il engager une réflexion sur un meilleur usage de certains véhicules. Prenons l'exemple de notre maison mère qui a une flotte importante de véhicules dits de service – un véhicule de service est un véhicule qui est utilisé pendant la semaine, mais pas le week-end. Je suis persuadé qu'il y a une réponse électrique à l'utilisation journalière de véhicules qui parcourent cent kilomètres environ. Pendant plusieurs mois, j'ai eu l'occasion de rouler dans un véhicule électrique d'une marque allemande qui a l'énorme avantage d'être électrique, mais aussi d'être équipé d'un range extender, c'est-à-dire un petit moteur thermique qui recharge la batterie lorsqu'elle n'a plus de courant. Cela permet une sécurité d'esprit totale en région parisienne. Comme la batterie électrique apporte une autonomie de 130 kilomètres et que le range extender y ajoute 130 kilomètres, l'autonomie totale est de 260 kilomètres. Cela dit, cette voiture a l'inconvénient d'être très chère et de cumuler deux technologies, un moteur électrique et un moteur thermique. Chaque technologie est moins optimisée que s'il n'y en avait qu'une seule. Par ailleurs, le poids entraîne une consommation supplémentaire lorsque vous roulez avec le moteur thermique, ce qui fait qu'un véhicule hybride est moins efficace qu'un véhicule uniquement thermique.
Le véhicule hybride est parfaitement adapté à un usage majoritairement urbain, mais complètement inadapté à un usage sur autoroute. Les entreprises doivent donc réfléchir à l'utilisation objective des véhicules pour mieux segmenter leur offre. C'est plus difficile intellectuellement, mais ce sera, in fine, le seul moyen de résoudre l'équation.