Les éleveurs s’inquiètent des conséquences économiques, d’autant plus que leur trésorerie est déjà fragilisée par une filière longue, qui impose des prix de plus en plus bas. De quoi vont-ils vivre ? Les indemnités couvriront-elles la totalité du manque à gagner ?
Les éleveurs admettent la nécessité de plans de lutte efficaces : leur métier leur a appris que l’équilibre sanitaire dans les élevages est une affaire subtile. Ils plaident pour des dispositifs raisonnables, adaptés aux élevages et aux accouveurs fermiers. Aussi, quels éléments scientifiques attestent qu’un tel vide sanitaire permettrait d’éradiquer durablement la maladie ?
La crainte des éleveurs, que je partage, est que ces mesures permettent de blanchir les filières industrielles ; pourtant, l’on sait que les multiples transports entre naisseurs, éleveurs, gaveurs et autres fournisseurs d’aliments ne sont pas sans risque sanitaire. Les paysans du Périgord, et plus largement du Sud-Ouest, qui ont le souci du bien-être animal et de la qualité de leurs produits, qui créent des emplois et de la valeur ajoutée sur leur territoire rural, risquent d’être sacrifiés.