Monsieur le Premier ministre, au coeur de l’Afrique de l’Ouest, la barbarie a encore frappé. Vendredi, c’est la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, qui a été le théâtre d’une sanglante attaque djihadiste. Un hôtel, comme à Bamako le 20 novembre, une terrasse de café-restaurant, comme à Paris le 13 novembre, ont été la cible de terroristes.
Les tueurs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ont assassiné trente personnes – des hommes, des femmes et un enfant –, dont huit Burkinabés et six Canadiens. Trois de nos compatriotes ont trouvé la mort, dont la grande photographe franco-marocaine Leïla Alaoui, décédée des suites de ses blessures cette nuit. Toutes nos pensées vont vers les familles des victimes et le peuple burkinabé.
Il faut saluer l’engagement exemplaire des forces spéciales françaises, qui sont venues épauler l’armée burkinabée et ont réussi à sauver cent vingt otages.
Cette nouvelle attaque terroriste, dans un pays jusqu’alors épargné, soulève une série de questions. Quel était le nombre des assaillants ? Quelles mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des sites français et de nos ressortissants ? Comment notre pays participe-t-il à l’enquête ouverte par les autorités du Burkina Faso ? Quel dispositif supplémentaire de sécurité les pays du G5 Sahel peuvent-ils prendre ?
Pour ma part, j’ai la conviction, et nous sommes nombreux à le penser, que nos amis africains partagent notre détermination à vaincre cette barbarie mondialisée.