Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Madame la ministre, les l6 juin et 2 septembre derniers, vous avez, avec Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, fait signer par votre administration deux arrêtés réformant d’une part l’admission dans les instituts préparant au diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, d’autre part le diplôme lui-même.
On peut penser que ces retouches de la formation et du diplôme étaient attendues, mais il se trouve que l’unification des cursus dans le cadre de la première année commune aux études de santé a parfois des conséquences curieuses. Car l’unité pédagogique réclamée se traduit par une unité géographique supposée incontournable. C’est ainsi que l’université d’Auvergne justifie son projet de rassembler à Clermont-Ferrand tous les étudiants de la première année commune aux études de santé, ce qui aboutira à la fermeture de la « prépa kiné » de Vichy et au départ de ses 375 étudiants.
Je sais, madame la ministre, l’attachement que nous avons à la fois à la liberté pédagogique et à l’autonomie des universités. Mais il y a des limites. Il y a des limites lorsque les décisions s’élèvent d’une part contre les projets locaux, d’ailleurs soutenus par l’État, de décentraliser des filières universitaires et de formation, d’autre part contre la stratégie d’égalité d’accès aux enseignements que ce gouvernement est censé soutenir.
Ma question est donc double.
Le décret et les arrêtés qui en découlent induisent-ils une unité de lieu s’agissant de ces formations ?
Quelle sera la réponse du Gouvernement à une telle décision, dont je rappelle encore une fois que, s’agissant de Vichy, elle affaiblit l’investissement consenti par les collectivités et l’État pour la création du pôle universitaire Lardy ?