Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
Le cours des actions Renault a chuté la semaine dernière de près de 11 % après que des contrôles, suivis de perquisitions, ont eu lieu au sein de l’entreprise, ce qui représente pour l’État une perte virtuelle de 637 millions d’euros. EDF voit son cours au plus bas historique, baisse amorcée dès mai 2014, alors que la ministre annonçait un gel des augmentations des tarifs de l’électricité, donc des possibilités de développement de l’entreprise.
Dans les deux cas, l’intention de départ – protéger le consommateur – se voulait louable ; mais à la fin, le consommateur, qui est aussi contribuable, est lourdement perdant. EDF s’enfonce, Renault vacille, vos décisions s’apparentent à des opérations de communication, elles souffrent d’impréparation et négligent le fond.
J’en viens plus particulièrement à Renault. En menant une enquête qui cherche à « laver plus blanc que blanc », en procédant à des vérifications de taux d’émission dans des conditions auxquelles les cahiers des charges actuels des tests ne soumettent aucun constructeur, vous avez mis le l’entreprise en difficulté et ébranlé la confiance des marchés dans le groupe. À tel point que, vous en rendant compte, vous avez immédiatement tenté un rétropédalage impressionnant destiné à dédouaner le constructeur.
Pourquoi n’avez-vous pas simplement fait confiance à la représentation nationale, tout particulièrement à la mission que j’ai l’honneur de présider et dont Delphine Batho, qui a précédé Mme Royal dans ses fonctions, est la rapporteure ? Vous semblez ignorer que nous menons un travail de fond, transparent, incluant bien évidemment la question des tests et de leur nécessaire évolution, ainsi que la question centrale des technologies mises en oeuvre, et ce dans un dialogue constant avec les consommateurs, les constructeurs, l’Europe et l’ensemble de la filière automobile française.