Monsieur le président, ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, et je la pose au nom de tous les députés des dix-huit départements concernés par la grippe aviaire dans les élevages de canards.
Le 15 janvier dernier, la profession et l’État ont pris la décision de geler toute production en organisant le vide sanitaire dans les élevages afin d’éradiquer durablement le virus.
Cette décision courageuse va néanmoins impacter très lourdement la filière, à commencer par les agriculteurs, en particulier les petits, qui, au cours des deux années passées, ont investi massivement pour répondre aux normes et aux exigences du bien-être animal, notamment durant le processus de gavage. Elle va également impacter les salariés de l’abattage, de la transformation, du transport.
L’inquiétude est d’autant plus grande que nous ignorons les modalités d’organisation du vide sanitaire, et donc la date de reprise de la production. Les agriculteurs craignent pour la survie de la filière palmipède française.
Aussi, monsieur le ministre, pouvez-vous détailler votre plan de soutien – soutien financier de l’État, mais aussi de l’industrie agroalimentaire car cette crise, selon les premières estimations, coûterait 300 millions d’euros, soutien à la recherche, car les modalités de propagation du virus sont encore mal connues, et soutien moral aux agriculteurs qui ont à affronter non seulement une crise sanitaire et économique, mais également une campagne de dénigrement qui s’exprime aujourd’hui, et je le regrette, au sein même de cette assemblée ?