Mais une excellence qui ne résulte pas simplement des mécanismes de reproduction des élites entre elles, encore trop présents dans la société française. Une excellence qui ne se résume pas à une sélection des meilleurs en petit nombre dans une vision malthusienne. Non, ce que nous voulons, c’est une excellence ouverte à tous, qui tire tout le monde vers le haut.
Nous le savons, et je le vois moi-même tous les jours comme élu, à Cergy-Pontoise, d’une circonscription populaire qui exprime parfaitement la diversité multiculturelle de la France, le cloisonnement, les pannes de l’ascenseur social, les discriminations, en un mot une égalité des chances qui reste à construire, sont au coeur des difficultés de notre pays et mettent en cause la promesse républicaine d’égalité.
Cette initiative des « Parcours d’excellence » complète très utilement la stratégie mise en oeuvre depuis 2012 par notre majorité pour remettre l’école au coeur de cette belle promesse républicaine : création de 60 000 postes dans l’éducation, lutte contre le décrochage scolaire, allongement de la durée d’apprentissage à l’école primaire, réforme des collèges, augmentation du nombre de boursiers dans les filières sélectives.
Alors, madame la ministre, pouvez-vous nous préciser vos objectifs en la matière et les modalités par lesquelles ces parcours d’excellence amplifieront notre effort en faveur de la démocratisation de la réussite scolaire ?
Le 20/01/2016 à 09:51, laïc a dit :
"Mais une excellence qui ne résulte pas simplement des mécanismes de reproduction des élites entre elles, encore trop présents dans la société française."
C'est cela, culpabilisons les parents qui ont réussi dans le passé de réussir encore maintenant à travers leurs enfants... Et bien sûr, ceux qui échouent maintenant échouent du fait du complot des parents qui ont réussi par le passé pour faire en sorte que les enfants de classes défavorisées continuent d'échouer, pour faire de la place aux enfants des classes supérieures.
Mais dans ces conditions, si l'égalité est votre principal souci, pourquoi n'en finissez vous pas avec le numerus clausus dans les écoles de médecine ou d'infirmiers, sélection abusive qui consiste à mettre en relief l'excellence, tout ça pour des motifs financiers, le contraire de ce que vous affirmez être votre ambition, à savoir : "Une excellence qui ne se résume pas à une sélection des meilleurs en petit nombre dans une vision malthusienne." ?
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