Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 19 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Parcours d'excellence

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Voilà ce à quoi visent ces parcours d’excellence : à lever ces cloisonnements, cette autocensure que vous avez si bien décrite, et qui est particulièrement massive dans les quartiers classés en zone d’éducation prioritaire.

Nous savons que de nombreux élèves – et ils sont malheureusement de plus en plus nombreux – s’interdisent de rêver, considérant que certaines voies ou filières, même quand ils les connaissent, ce qui n’est pas toujours le cas, ne sont pas faites pour eux. Les parcours d’excellence consistent tout simplement à accompagner ces élèves le plus tôt possible, dès la classe de troisième, au moment où se décide leur orientation. Il s’agit de les motiver, de leur donner

confiance en eux, mais aussi de les faire travailler, collectivement et individuellement, et de les aider à construire leur projet pour aller jusqu’à l’excellence.

L’excellence peut s’exprimer partout, dans l’accès à une grande école, comme par la réussite dans une filière professionnelle. Il s’agit simplement d’aller au bout de son potentiel : c’est cette possibilité que nous apporterons aux élèves, grâce au partenariat d’universités, de grandes écoles, de grandes entreprises, mais aussi d’étudiants qui viendront « coacher » ces élèves.

Pierre Mathiot, qui connaît bien ce type de dispositifs, sera chargé, en tant que délégué ministériel, de construire ce parcours d’excellence. Celui-ci verra le jour à la rentrée prochaine dans tous les établissements REP+ et concernera les élèves de troisième, qu’il continuera à accompagner tout au long du lycée, jusqu’aux études supérieures. À la rentrée 2017, ce sont les REP qui seront concernés.

1 commentaire :

Le 20/01/2016 à 10:25, laïc a dit :

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"L’excellence peut s’exprimer partout, dans l’accès à une grande école, comme par la réussite dans une filière professionnelle. Il s’agit simplement d’aller au bout de son potentiel."

Dans ce cas, pourquoi saccager les options grec et latin ? Comment rêver d'être professeur de français si on n'a aucune connaissance de ces deux langues ? Et cela vaut pour toutes les classes sociales. On fait croire aux élèves qu'ils peuvent faire "lettres" à la fac en ignorant tout du grec et du latin, et être professeur de français ensuite, c'est d'une imposture intellectuelle totale. Même si ensuite les étudiants font un peu de grec et de latin à la fac, ils auront accumulé un tel retard qu'ils perdront beaucoup de temps dans leurs études universitaires à combler leurs lacunes. Dans ces conditions, il vaut mieux mettre des options renforcées en grec et latin dès la seconde, pour ceux qui rêvent de réussir dans les lettres. Et bien sur il faut commencer l'apprentissage de ces deux cultures fondamentales pour des littéraires dès le collège. Pas d'excellence littéraire sans elles. Mme Vallaud-Belkacem veut l'excellence, n'est-ce pas ? Donc elle sait ce qu'elle doit faire pour mettre en conformité ses paroles et ses actes.

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