Intervention de Dominique Lefebvre

Réunion du 20 janvier 2016 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Merci de ce rapport, qui va éclairer nos débats. Je note que tous les constats ne sont pas négatifs : en particulier, la France est revenue dans la moyenne européenne en matière de « sortants précoces ». On sait néanmoins que certains pays ont des taux nettement inférieurs : cela nous invite à continuer nos efforts. La réforme du collège est en cours. Il apparaît difficile d'orienter de manière trop précoce des jeunes vers des voies professionnelles tout en continuant de faire des promesses d'égalité. Mais ces sorties sans qualification posent vraiment problème. Une partie de la solution réside, je crois, dans la mise en place de systèmes d'alternance plus précoces.

La formation et le diplôme sont un passeport pour l'emploi, vous le rappelez très bien – au passage, cela devrait faire cesser rapidement le débat sur les mesures tout juste annoncées en matière de formation des chômeurs. L'absence de formation débouche sur le chômage ; en revanche, plus on est formé, plus on a une chance d'y échapper, c'est certain ; et l'on sait bien que la formation soutient la compétitivité des entreprises, et donc notre économie.

Vous montrez surtout la multiplication des dispositifs de toutes sortes : elle traduit sans doute l'incapacité des politiques à prendre des décisions certes difficiles, mais aussi l'extraordinaire diversité des situations. Il existe des motifs de sortie du système scolaire qui peuvent être assez différents les uns des autres. Il faut tenir compte des lois de la reproduction sociale : il serait bon de savoir de quels milieux sociaux, de quels territoires viennent les jeunes décrocheurs, car la réponse ne peut pas être unique. À Cergy-Pontoise, nous disposons d'une école de la deuxième chance, de dispositifs à destination des décrocheurs, d'une mission locale… Les publics concernés sont très hétérogènes. Les réponses doivent être adaptées à chacun.

Il faut donc sans doute, vous avez raison, réorganiser et simplifier. Il faut surtout résoudre les problèmes de pilotage. Les régions devraient à mon sens être les protagonistes de ces politiques publiques.

En tout cas, les recommandations de la Cour me semblent devoir être reprises.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion