L'affaire de Jacqueline Sauvage prouve qu'il y a urgence à agir, vous semble-t-il nécessaire de modifier dans la loi la notion de légitime défense et, le cas échéant, de quelle façon ? Car il ne s'agit bien évidemment pas de donner un droit à tuer.
Par ailleurs, le sexisme, comme le féminicide, devrait être traité comme le racisme : on sait que c'est parce qu'elles sont des femmes qu'elles subissent de tels traitements, et la question excède le seul cadre familial, mais concerne l'ensemble de la société. Une action spécifique doit être conduite si l'on veut changer le regard porté par les hommes sur les femmes et mettre fin à la domination masculine.
La France doit être exemplaire à cet égard, car le monde entier nous regarde, je pense particulièrement à la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, qui doit être débattue en nouvelle lecture le 3 février à l'Assemblée nationale et le 18 février au Sénat. (Applaudissements.) L'actualité la plus récente – je pense particulièrement à ce que DAECH donne à voir – montre que, partout dans le monde, la femme est traitée comme une marchandise : la législation française doit donc montrer la voie.