On voit bien que le marché évolue au gré des interventions publiques, qu'elles prennent la forme de réductions de taxes ou d'aides à l'achat. C'est pourquoi on constate des écarts importants, allant de 1 à 17, entre les parts de marché du véhicule électrique dans les différents pays de l'Union européenne.
Vous avez indiqué que la recherche avançait et que le coût des batteries allait pouvoir baisser de moitié. Mais la recherche sur les véhicules thermiques évolue également. J'ai notamment l'impression que, chez PSA, les montants consacrés à la recherche sont beaucoup plus importants pour baisser la consommation ou pour limiter l'émission de polluants que dans le secteur électrique. Cela veut dire que la concurrence perdurera en termes de performance. Demain, les véhicules thermiques consommant « deux litres aux cent » auront 1000 kilomètres d'autonomie et des modes de filtration beaucoup plus performants. Le véhicule électrique n'est donc pas seul à évoluer vers des solutions heureuses pour l'environnement et le consommateur. N'est-on pas trop optimiste en affirmant que demain, il représentera 10 à 15 % du marché ?