Madame la députée, vous avez évoqué la situation de l’élevage, et en particulier celle de l’élevage porcin. Je voudrais rappeler que cette crise ne date pas de ce début d’année et que des décisions ont été prises au printemps de l’année dernière. Nous avons notamment tenté, par des médiations, de relever les prix. Je voudrais vous rappeler aussi, madame la députée, que ces médiations ont été remises en cause non pas par mon ministère, mais par les acteurs économiques eux-mêmes.
La perte subie par les éleveurs de porc, les producteurs de lait et, dans une moindre mesure, par les producteurs de viande bovine, du fait de la baisse des prix et d’une situation de marché où l’offre est excédentaire, est colossale – j’en ai parfaitement conscience. Le Gouvernement s’est mobilisé en proposant un plan de soutien, auquel il vient d’apporter des compléments, afin de trouver des solutions.
Vous pouvez considérer, madame la députée, que les moyens mobilisés – 700 millions sur trois ans, auxquels nous allons ajouter 290 millions d’euros, et 500 millions d’aides de trésorerie – ne suffiront pas à compenser la chute des prix. Mais il faudrait aussi que chacun prenne ses responsabilités. L’État prend les siennes, et il agit. Il faut sûrement aller plus vite, comme vous l’avez dit, mais il faut aussi construire des solutions durables. Cela passe notamment par l’organisation de groupements de producteurs, et je me félicite, à cet égard, que cinq d’entre eux aient enfin accepté de se regrouper pour peser sur l’offre. Cela passe également par la contractualisation, ainsi que par l’utilisation des outils fiscaux à notre disposition.
J’aimerais, pour finir, vous répondre précisément sur la question de l’étiquetage. Puisqu’on me demande un décret, j’annonce, devant la représentation nationale, que je ferai ce décret, et qu’il sera transmis au Conseil d’État, en même temps qu’on le notifiera à la Commission européenne.