La régulation ne s'oppose pas à l'humanisme. J'ai entendu des leçons de morale qui nous choquent car, quand on ne veut pas comprendre, on cherche ailleurs des justifications à son attitude. À l'évidence, les raisons de la vôtre sont purement idéologiques ; j'irai même plus loin : elles sont aussi démagogiques.
Ce débat ne mérite pas autant de violence verbale ni autant de caricature. Ce pourrait être un débat apaisé car, lorsqu'on parle de régulation et de contrôle, on ne dit rien de choquant. Lorsque le président Jacob rappelle que nous sommes passés de 75 millions d'heures à 580 millions en dix ans, c'est une vérité que vous ne pouvez pas contester. Cela représente une hausse de 800 %. La hausse de 50 % du nombre de bénéficiaires est aussi une réalité. À tout cela, il y a des causes, et nous sommes en droit ici, au Parlement, d'analyser ces causes pour essayer de trouver des solutions dans l'équité.
Un droit d'entrée ne signifie jamais une interdiction. Nous sommes favorables à l'AME, mais nous voulons simplement mettre en place des moyens de contrôle afin d'éviter les abus.
Nous pourrions en discuter sereinement, sans sombrer dans la caricature et sans se servir de la presse pour faire de la démagogie, en désignant les méchants de l'UMP qui s'opposent aux bons samaritains du parti socialiste. C'est désobligeant, car nous nous sentons, à l'UMP, aussi généreux que vous. Nous voulons, nous aussi, ouvrir les bras à ceux qui souffrent, mais nous voulons le faire avec des moyens de contrôle qui permettent d'éviter les abus et maintiennent l'équité grâce à la régulation.