Cette excellente proposition de loi s'inscrit dans un contexte de crise à la fois conjoncturel et structurel.
En ce qui concerne les relations justes et transparentes du producteur avec le consommateur, il faut se demander quelle est l'efficacité de l'observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.
S'agissant de l'étiquetage, nous avons trop tardé. Les innombrables allers et retours entre les ministres de l'agriculture et la Commission européenne n'ont donné aucun résultat. On nous avait déconseillé d'aborder la question pour ne pas affaiblir les ministres. Résultat, il n'y a plus d'avancées en matière d'étiquetage.
Par ailleurs, il est nécessaire d'intégrer les coûts de production dans la contractualisation. Ce n'est pas un dossier facile, mais c'est une demande forte de nos producteurs, et cette proposition de loi va dans le bon sens.
Enfin, il faut se poser la question de la résilience du modèle français dans un contexte européen. Le système de garantie de revenu, la TVA compétitivité et le lien entre la France et l'Europe sont des sujets fondamentaux qui interrogent notre modèle agricole.