Nous sommes face à une crise gravissime, qui est d'abord due à l'incapacité de mettre en oeuvre des mesures théoriquement acceptées. À propos de Schengen, on voit bien qu'il s'agit de passer « des » frontières européennes à « la » frontière européenne. À cet égard, je souhaiterais que vous apportiez une réponse concrète à la question suivante : quelles sont les alliances qui permettraient de peser suffisamment pour débloquer la situation ?
S'agissant des relocalisations, le chiffre, hélas ! ridicule que vous avez cité soulève un certain nombre de questions. Que pensez-vous de la proposition d'Alain Lamassoure d'instaurer un double quota qui prendrait en compte à la fois l'histoire des relations des différents pays européens avec ceux du pourtour méditerranéen et leur capacité à accueillir et à intégrer les réfugiés ?
Enfin, le Parlement européen pourrait-il jouer un rôle plus important auprès de l'opinion, qui est prise entre la volonté d'accueillir les réfugiés et la peur ? Un discours exclusivement sécuritaire ne peut que susciter la peur, mais un discours qui ne tiendrait pas compte de ces préoccupations ne serait pas responsable.