C'est en effet un sujet important, nous avons tous, je crois, ressenti une immense tromperie lorsque cette affaire Volkswagen a été révélée. À mon sens d'ailleurs, le fait de porter cette tromperie sur la place publique est la meilleure des régulations, et garantit pour l'avenir la fin de ce système de « double jeu ». Je me réjouis donc que le Parlement européen et l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) aient déclenché une enquête afin de faire toute la lumière.
Toutefois, et j'étais député européen en 2007, il convient d'être attentif au niveau retenu lorsque l'on veut fixer des seuils. Indépendamment du temps nécessaire à l'adaptation technologique, si l'on retient un idéal intenable, on se trouvera confronté à un principe de réalité, et on contraint le processus d'adaptation à tricher… L'important est donc de veiller à ce que le processus d'adaptation se mette en oeuvre – c'est ce qui est en train d'être engagé avec les essais en situation réelle –, de le surveiller de façon attentive, mais sans demander au secteur automobile de franchir des barres théoriques à ce point élevées qu'il sera obligé de tricher. Il nous faut être attentifs à cela quels que soit les secteurs concernés d'ailleurs, lorsque nous nous engageons dans un processus de normalisation.