Intervention de Michèle Delaunay

Réunion du 27 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

Madame Buzyn, permettez-moi de saluer votre parcours qui témoigne d'un équilibre remarquable entre recherche et clinique, dans une spécialité extrêmement exigeante sur le plan tant humain que scientifique, et notamment votre action pour défendre le troisième plan cancer à la tête de l'INCa.

Le service médical rendu vous paraît-il représenter un critère d'évaluation pertinent pour fixer le niveau de remboursement des médicaments par l'assurance maladie ? Faut-il le compléter ? La question est peut-être prématurée, mais importante.

L'implication des professionnels de santé – médecins et soignants – dans la politique de lutte contre le tabagisme, à la fois dans l'accompagnement du sevrage et l'identification de la maladie tabac, reste insuffisante. Vous avez préfacé un rapport – le Baromètre cancer INPES 2010 – qui montre que seuls 31 % des fumeurs ont abordé la question du tabac avec leur médecin, et le plus souvent à leur propre demande ; 12,5 % seulement l'ont fait à l'initiative du médecin. La part des décès dus au tabac reste sous-évaluée : on présente le décès comme résultant du cancer ou d'un infarctus, sans évoquer la maladie tabac. Pensez-vous qu'au sein de la HAS, vous pourrez prolonger ce que vous avez initié à la tête de l'INCa pour mobiliser le corps soignant dans la lutte contre le tabac, suivant l'exemple du Royaume-Uni ?

Je tiens à exprimer la joie du groupe Socialiste, républicain et citoyen de vous voir sollicitée pour cette haute fonction.

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