Intervention de Rémi Delatte

Réunion du 27 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Cette proposition de loi a le mérite d'envoyer des signaux forts, à la fois à nos jeunes, à qui elle offre des perspectives d'emploi, et à nos entreprises, car elle est d'une grande pertinence d'un point de vue économique. Contrairement à ce que prétend la gauche – nous l'avons encore entendu ce matin –, l'apprentissage est une voie d'excellence pour nos jeunes, une piste des plus sûres pour favoriser leur accès à l'emploi. Cependant, vous l'avez dit, monsieur le rapporteur, des évolutions tant culturelles qu'administratives et même politiques s'imposent.

D'abord, il faut revaloriser l'image dépréciée de l'enseignement professionnel, comme, d'ailleurs, du travail manuel. Non, l'apprentissage n'est pas synonyme de rattrapage de l'échec scolaire ! Ensuite, la région doit être le pilote unique de l'apprentissage pour garantir une meilleure adéquation de l'offre de formation aux besoins en main-d'oeuvre, bassin d'emploi par bassin d'emploi. Par ailleurs, en matière de formation des apprentis, une meilleure cohérence, une meilleure lisibilité doivent être favorisées. Enfin, il faut rétablir un pacte de confiance autour du triptyque employeurs-formateurs-apprentis, en allégeant les contraintes et les charges des entreprises qui misent sur la formation des jeunes, en encourageant ces derniers à choisir un parcours gagnant d'épanouissement individuel et d'insertion dans la vie active et en intégrant la filière de formation professionnelle à l'enseignement initial, dont elle doit être un pilier majeur.

C'est tout le sens de cette proposition de loi, qui s'imposera comme un levier opportun dans la lutte contre le chômage des jeunes, mais aussi comme un levier de recrutement pour nos artisans et nos entrepreneurs.

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