Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 27 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Match nul, suis-je tenté de dire, monsieur le rapporteur… Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le nombre d'apprentis n'a pas vraiment progressé ; sous la présidence de François Hollande, non plus, mais il s'est stabilisé entre 2014 et 2015. La proposition de loi dont nous sommes saisis nous incite à y réfléchir. À cet égard, c'est une excellente initiative, même si certaines approximations me surprennent, notamment sur le coût réel d'un apprenti en France.

Les uns et les autres doivent unir leurs efforts pour faire progresser notre système. C'est aussi une question de culture. Élu frontalier, je sais que 70 % des entreprises allemandes font appel à la Bundesagentur für Arbeit, administration fédérale, pour trouver un candidat, alors qu'en France les entreprises ne sont que 20 % à se tourner vers Pôle emploi. Nous n'avons pas cette culture, cette volonté de travailler ensemble, service public, syndicats, salariés et chefs d'entreprise. Nous le constatons tous : les chefs d'entreprise ne jouent pas tous le jeu. Combien de jeunes viennent nous voir pour trouver une place en apprentissage ou un stage en entreprise pour valider leur formation ! Dans nos collectivités locales, nous sommes leur dernier espoir. Malheureusement, aujourd'hui, les entreprises ne jouent pas le jeu de l'accueil des jeunes, apprentis ou autres.

Enfin, comme M. Cavard, je regrette que l'on oppose ainsi les emplois aidés aux autres dispositifs. Il faut tout faire pour lutter contre le chômage des jeunes. J'ai connu de nombreux emplois aidés, dans les collectivités même où j'ai exercé des mandats. Les intéressés ont démarré petitement, ils ont progressé, passé les concours, et, aujourd'hui, ils sont fonctionnaires ou salariés en contrat à durée indéterminée. Ni les emplois aidés ni l'apprentissage ne sont un désastre !

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