Je tiens d'abord à déclarer que Didier François minimise trop, selon moi, le rôle des Occidentaux dans l'expansion de Daech, les États-Unis, comme certains de nos alliés actuels, ayant, à l'époque, largement soutenu les activités d'Abdallah Azzam. Il a également omit de parler de la brutalisation des populations irakienne sous l'occupation américaine et de la manière dont les dérives et les abus de cette occupation ont alimenté une logique revancharde. On ne peut se contenter de constater que ces gens nous détestent intrinsèquement, car il existe des raisons à cette haine. Certes, leur radicalisme n'alimente plus aujourd'hui un discours défensif mais un discours offensif, mais on ne peut faire abstraction du contexte, notamment pour ce qui concerne l'Irak.
Je tiens par ailleurs à affirmer devant cette commission que les bombardements font aujourd'hui, en Syrie et en Irak, des centaines, voire des milliers de morts.