Il existe au moins trois paradigmes de lecture de la situation au Moyen-Orient, mais qui ne se superposent pas : le paradigme étatique, qui oppose la Turquie, l'Iran, l'Irak et Daech, le paradigme ethnique, qui oppose Turcs, Arabes et Perses, et enfin le paradigme religieux, qui oppose les sunnites aux chiites – sans parler des juifs. Restent les Kurdes, dont on ne sait trop dans quelles catégories les ranger. Ils sont sans doute une partie de la solution – notamment militairement –, mais ils sont aussi une partie du problème. Pourriez-vous nous en dire davantage ?