Intervention de Jacqueline Maquet

Séance en hémicycle du 2 février 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Grâce présidentielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

C’est un soulagement pour Jacqueline Sauvage et pour ses filles, elles aussi victimes de la brutalité de leur père.

Condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari violent, Jacqueline Sauvage est devenue un symbole, le symbole des femmes victimes de violences conjugales. Ces femmes, nous ne devons jamais l’oublier, sont très nombreuses en France et dans le monde. Au XXIe siècle, en France, une femme décède tous les trois jours des coups de son conjoint violent.

Dès 2012, en mettant l’égalité entre les femmes et les hommes au coeur de son action, notre majorité a pris le problème à bras-le-corps. La loi du 4 août 2014, notamment, comporte des avancées majeures : éviction du conjoint violent du domicile, création de 1 650 places d’hébergement d’urgence d’ici à 2017 et meilleure prise en compte des violences conjugales par les forces de sécurité lors des dépôts de plainte.

Monsieur le Premier ministre, le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes semblait aller dans le sens de l’histoire et devoir progresser inexorablement. On voit bien que la réalité est plus complexe. Sur les violences, sur le droit à disposer de son corps, sur la liberté de mouvement ou de mariage, sur l’accès aux responsabilités, nombreux sont ceux qui pensent, au fond, que l’homme a le droit de choisir pour la femme. Notre majorité refuse cette logique et la combat de toutes ses forces. Pouvez-vous nous redire le sens de l’engagement historique de la gauche sur cette question ?

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