Intervention de Ary Chalus

Séance en hémicycle du 2 février 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Devenir des pêcheurs guadeloupéens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAry Chalus :

Monsieur le secrétaire d’État des transports, de la mer et de pêche, la flotte guadeloupéenne constitue la plus importante dans les régions ultrapériphériques françaises et l’une des plus qualifiée de la Caraïbe. Mais ce secteur souffre du vieillissement de la population de pêcheurs et de la flotte, sans oublier l’impact de la pollution à la chlordécone. Nous misons considérablement sur l’émergence de la croissance bleue pour contribuer à la souveraineté alimentaire et pour maintenir, voire renforcer, le niveau de l’emploi dans ce secteur que nous considérons stratégique pour notre archipel.

Je ne peux donc qu’exprimer ma satisfaction au sujet du plan pêche élaboré conjointement par l’État, le conseil régional et le conseil départemental, plan qui permettra de soutenir près de 160 pêcheurs guadeloupéens confrontés depuis des années à la pollution du milieu marin par la chlordécone, à l’extension des zones de restriction de la pêche, à la prolifération des espèces invasives, tels les algues sargasses ou le poisson-lion, et à la pêche informelle et illégale. Certains pêcheurs renonceront à la pêche commerciale, d’autres rejoindront les brigades bleues, qui auront des missions de pêche scientifique ou de prélèvement d’espèces invasives, d’autres bénéficieront de fonds européens pour diversifier leur activité principale, d’autres enfin pourront solliciter le fonds d’investissement qui sera mis en place pour moderniser leur bateau et faire évoluer la nature de la pêche qu’ils pratiquent. Je salue l’action de la ministre des outre-mer qui a su répondre à l’attente exprimée par ces professionnels en définissant avec nous ce plan global qui se met en place en Guadeloupe.

Mais je tiens à appeler l’attention sur la situation des matelots, qui n’ont pas encore trouvé leur place dans ce plan. Je ne peux me résoudre à les laisser sans solution quand les marins-pêcheurs qui les emploient auront renoncé à la pêche commerciale. Monsieur le secrétaire d’État, dans un cadre qui nous resterait à définir ensemble, la situation de ces matelots pourrait-elle également être traitée par le plan afin qu’ils puissent, eux aussi, intégrer s’ils le souhaitent les brigades bleues en cours de constitution ?

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