Monsieur le Premier ministre, le mois de janvier étant traditionnellement consacré aux voeux, le chef de l’État n’a pas failli à cette tradition : cette année, nous pouvons constater que la facture est particulièrement lourde et salée. Elle engage la France non seulement pour l’exercice 2016, mais aussi pour la prochaine mandature, jusqu’en 2019 ou 2020, ce qui est pour le moins surprenant.
En effet, le plan d’urgence pour l’emploi annoncé le 18 janvier s’élève à 2 milliards d’euros ; l’actualisation de la loi de programmation militaire à 7 milliards d’euros de 2016 à 2019, dont 2,2 milliards sur l’exercice 2016 ; la généralisation du service civique, annoncée lors des voeux à la jeunesse et aux forces de l’engagement, à plus de 1 milliard d’euros,